Reconstruite à la fin du XVIIIème siècle, le mur sud percé de fenêtres en tiers-points est le seul vestige de l’édifice antérieur du XVème siècle ainsi que les deux croisillons du transept (Chapelles de la Vierge et de Sainte Apolline). Elle possède une tour carré surmontée d’une flèche octogonale; ce clocher renferme 2 cloches. L’ensemble est placé au milieu d’un ancien cimetière.
Le 22 Novembre 1672, à la requête de Noël Mahiet, syndic et collecteur mandaté par une ordonnance du parlement de Rouen datée du 4 juin 1672, une somme de 5000 livres fut collectée auprès des habitants de la paroisse d’Ormes, qui devait être employée pour réédifier l’église incendiée par la foudre. Cette saisie correspondait à une somme de 43 livres tournois 6 sols à laquelle avait été taxé le commandeur de Renneville. Le prêtre d’Ormes était Jean Huet depuis 1671 et il semble qu’il ait fallu plus d’un siècle aux habitants d’Ormes pour reconstruire leur église incendiée par la foudre. Une mention gravée sur le mur méridional près la porte orientale: «fait 1788 X Lemaire», laisse supposer qu’elle était pratiquement achevée à cette époque.
Un cadran solaire se trouve sur le contrefort à gauche de la porte méridionale.
Au dessus de la porte méridionale et dans l’église on peut observer de nombreux blasons se répétant deux par deux, ce sont des litres seigneuriales de deux familles :
Les autels de Sainte Barbe et Sainte Apolline pourraient dater de 1608 comme l’indique une boiserie de la chapelle Sainte Barbe (actuellement chapelle de la Vierge à l’Enfant).
L’arc de triomphe en plein cintre, entre le chœur et la nef, serait l’œuvre de M. Bouché en 1766, décoré de motifs de plâtre de style Louis XV.
La chaire, du XVIIème siècle, vient de l’église de Claville.
La même année elle reçut sa première cloche: « 1’an 1788 » a été bénite par M. Claude Hervieu curé d’Ormes et nommée Marie-Anne par Messire Nicolas David Armand et comte de Semmerville capitaine des vaisseaux du Roi Chevalier de Saint-Louis et par Demoiselle Henriette Mauduit, sa fille représentant la dite Dame d’Ormes Dong Lest Armes Sonte sur la cloche et M. Charles Duval vicaire de la paroisse et M. Pre Chauvin et Charles Dubos trésorier de la dite paroisse. Et fait par Pierre Poisson».
Une deuxième cloche l’a rejointe en 1883, «bénie par M. Ts Ls Helloin, curé de la paroisse d’Ormes, son parrain M. Ls Ferray Prooriétaire à Graveron, sa marraine Mme Eulalie Ferray demeurant au Havre chez son père M. Ls Ferray, son nom Eulalie Louise, fondue par M. Villet Guillemont fondeur de cloches et fabriquant d’ornements d’église à Péronne».
Provenant du même atelier que les clôtures de la cathédrale d’Evreux, les stalles de l’abbaye de la Noé, commandées par l’Abbé Jehan de Féré (abbé de la Noé de 1506 à 1547) sont appréciées comme des oeuvres délicates de l’époque François 1er.
Elles ont été dispersées lors de la révolution. Elles auraient été vendues le 11 mars 1791 pour 258 Livres à des particuliers dont M. Herissey à Evreux et M. Decorchemont à Conches. Il semblerait qu’elles aient transité par l’église Notre Dame Du Val à Conches, pourtant l’inventaire de cette église fait en 1794 ne permet en rien d’affirmer que les stalles mentionnées sont vraiment celles de la Noé. On trouve les différents éléments dans les églises de Fontaine-la-Soret, Saint André du PIessis au Plessis-Sainte Opportune et ici à Saint Germain d’Ormes. D’après la tradition orale, ce serait la famille d’un ancien maire de ce village, la famille Buffet qui en aurait fait don à cette paroisse, contrairement aux deux autres paroisses dont on ne connaît pas le ou les donateurs.
Comme au Plessis-Sainte Opportune, une série de dix stalles orne le chœur. Elles ont toutes été classées le 10 juin 1907.
Deux de ces stalles ne portent pas décoration du fait de leur position et de leur non affectation au rôle de siège, dans leur destination initiale.
La jouée terminale avoisinant l’autel à droite est très travaillée : un trophée composé d’un ciboire et d’un flambeau, accroché à une tige végétale avec un feuillage très étoffé. Une autre porte des instruments de musiques, viole; mandoline, la troisième une panoplie de casque, cuirasse, corselet et la dernière une tête de mort feuillagée, un cercueil et un miroir.
Des panneaux sont encastrés dans des pilastres aux fines arabesques et aux chapiteaux dont l’abaque est couronné de lion et d’animaux fantastiques.
Les miséricordes nous permettent d’observer :
Les stalles sont fixées à une grille de séparation du choeur, de style Néo- Renaissance, qui sont du XIXème siècle (ce qui n’est pas forcément du plus bel effet)
En partant du côté des Fonts Baptismaux, cuve octogonale de pierre du XVlème siècle, on trouve:
Au centre on peut voir le Christ en croix, statue de poutre de gloire, bois et fer forgé, XIXème siècle :
Sur l’autre côté en continuant :
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